Conseils pour les médecins

1. Utiliser largement l’amoxicilline en cas d’infection ORL et respiratoire (couvrir le pneumocoque) et de soins dentaires invasifs.

2. Tenir à jour le calendrier vaccinal : anti-pneumocoque, anti-grippe ++, anti-méningocoque, anti-haemophilus et anti-coqueluche.

3. Vérifier le traitement de base du patient : acide folique tous les jours, à vie, antalgiques classe 1 ou 2 si besoin (anti-inflammatoires non stéroïdiens à éviter, surtout en cas d’atteinte rénale).

4. Contacter le médecin référent pour la drépanocytose si :

  • grossesse
  • acte chirurgical ou anesthésie générale à réaliser
  • Situations à risque de complications graves. Nécessité parfois de transfusions.

5. Hospitaliser en urgence le patient (en particulier, liste non exhaustive) devant :

  • tout signe pulmonaire aigu (dyspnée, auscultation anormale)
  • tout signe neurologique et céphalées intenses inhabituelles
  • toute baisse d’acuité visuelle ou auditive, ou vertiges
  • un priapisme (durée de plus de 30 min, ou qui se répète de façon rapprochée)

6. Prescrire une prophylaxie antipalustre en cas de voyage en zone endémique

7. S’assurer que le patient ait vu, au moins une fois par an, son médecin spécialiste référent pour la drépanocytose

8. Mettre à jour l’ALD 30

ATTENTION :

9. Ne pas introduire de corticoïdes (favorisent les crises graves)

10. Ne pas prescrire ou reconduire un traitement par morphine sans le feu vert du centre de référence

11. Ne pas corriger une carence martiale ou prescrire un traitement par fer (notamment chez les femmes enceintes) sans l’avis du référent pour la drépanocytose